12 juin 2011

Le Vibrateur

    Bonjour je m’appelle Dimitri Tikovoi. Non, je ne suis pas un ancien dirigeant du KGB, encore moins un soldat de la mafia russe. Je suis même français, malgré mes origines soviétiques et je fais de la musique.



    Producteur, remixeur, Dimitri Tikovoi fait figure de personnage obscur dans le monde de la musique, se détachant des autres grâce à un sens de la provocation hors du commun. En effet ses sons ne laissent pas indifférent ; il a le don de donner de la profondeur et de l’exotisme au travail des artistes avec lesquels il travaille. Touche à tout, homme charismatique, entretenant d’intimes rapports avec la luxure dans toutes ses formes, Dimitri Tikovoi  s’est façonné l’image d’un homme lubrique, provocant et dérangeant.

    Celui qui se fait appeler le « Vibrateur » a collaboré avec Lio, Guesch Patti, John Cale (The Velvet Underground), Goldfrapp, Ghinzu, The Horrors, The Servant, Archive, Placebo… Bref, pleins d’artistes plus ou moins talentueux pour des albums qui ont eu le mérite de faire réagir vivement la critique (en bien comme en mal) car en effet Dimitri Tikovoi ne laisse pas indifférent. Brisant les normes musicales, il n’hésite pas à jouer au maximum de son influence avec les artistes auprès desquels il bosse. Il existe bien la « patte Tikovoi », un son qui peut varier de l’électro au rock.





    Seulement, on delà de ces multiples collaborations, on trouve aussi dans la carrière de Tikovoi la trace d’un projet fondé en 2002 avec entre autre : Brian Molko, Asia Argento, John Cale et bien d’autres…
 Dans un style croisant
le glam, l’électro, le trip-hop ou tout simplement le rock, le concept « Trash Palace » aborde le thème de la pornographie avec humour comme le résume Brian Molko : «  Ca, c’était juste pour s’amuser ! Dimitri Tikovoï est mon pote. On a le même sens de l’humour, le porno nous fait rigoler. Ce qui est drôle c’est que les gens, les médias, tout le monde nous a pris très au sérieux. Du coup, c’était encore plus jubilatoire » (Les inrocks, novembre 2004)




    L’album « Fusion », aux sons et textes orgasmiques est en quelque sorte un immense bordel dans lequel l’auditeur se délecte d’histoires de culs. "Une maison close de luxe, ouverte d’esprit et onirique" qui aborde le sexe de manière viscérale, car au delà de l’aspect « partouze » qui est le fondement de l’album, la volonté de Tikovoi est aussi de faire réfléchir les auditeurs sur la place de la sexualité dans la musique qu’il considère trop souvent comme « absurde » et « stéréotypée »
Plus généralement, Tikovoi présente Trash Palace comme
"la version trois fois censurée d’Alice aux pays des merveilles par David Lynch".
« The Metric System » chanson figurant sur l’album, écrite et interprétée par Brian Molko est l’exemple même de la chanson porno-libre-à-la-mode par excellence. D’après B.Molko « C’est l’histoire d’un mec qui vit à Los Angeles et qui vend son sperme à des lesbiennes célèbres pour qu’elles puissent avoir des enfants" (M6 music 2001)





Extrait de « placebowordz paroles et traductions » :

« 
Rock boy est vidé de ses fluides génitaux
Son délicieux appareil va s'agiter
Et frémir après culte à la gloire du pubis
Il va les congeler dans une jarre
Et les vendre à des célébrités lesbiennes »


   Bref Dimitri Tikovoi et son humour porno nous, on adhère.

Indie Bonus: Nik Kershaw, qui a inspiré Dimitri Tikovoi dans sa jeunesse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire