16 décembre 2012

C'est génial non?

Mou ici c'est.
C'est mou ici.
Ici c'est mou.

C'est mou et c'est normal. Voilà. C'est mou et c'est normal. Mais ce n'est pas normal que ce soit mou. Si être mou est être normal, j'ai un pote que vous connaissez bien serait normal alors qu'il ne l'est pas, et si être normal est être mou alors la bite de Rocco Siffredi ne le serait pas, normale.

Bon, j'annonce que, tel une interview de Nelson Monfort, cet article n'a ni queue, ni tête. Ici, je vous parle du mois de juillet au mois décembre, et je reviendrais au mois de juillet pour vous parler du mois de décembre. Cet article est mal bité.


En parlant de désordre sexuel, au début du mois de juillet, la team IndieGuys est allée au BigFest à Biarritz. La programmation était faite pour faire baver un escargot dans le Sahara : Stuck in The Sound, Birdy Nam Nam, The Rapture, Sebastien Tellier, Yuksek, Digitalism, Louis Bertignac, Izia, La Femme, Shaka Ponk, M83, Joey Starr, Skip The Use et j'en passe... On se dit Wow ça va être génial ! comme l'aurait fait Patrick Sébastien à l'annonce d'un trapéziste qui lance le javelot avec ses pieds en jouant à la marelle. Alors on y est allé. Ok. C'est là que les emmerdes commencent.

On avait fait une demande pour quatre accréditations, on nous dit que c'est ok, il faut venir les récupérer au coin Presse le soir du début du BigFest. On arrive là bas, on était quatre. "Ah non les gars, on en a que deux pour vous." Sérieux?! Bon. Après avoir craché sur les standardistes, on récupère nos deux pass et achetons des places pour les deux autres sans papiers. Le premier soir, après avoir claqué une bise à Frédéric Beigbeder on se rend compte qu'on arrive un peu tard et qu'on vient de louper le show de Yuksek, on en parle autour de nous pour avoir leurs impressions : "Vous n'avez rien loupé, il a eu un problème technique dès le début du live et a du quitter la scène" fut la réponse synthétisée la plus fréquente. On se dit d'abord "??????????????????" puis "Tant mieux pour nous, mouhouha". Ben oui, comment un festival de cette ampleur peut avoir un si gros problème technique pour qu'un mec de la trempe de Yuksek se barre? Avec l'affaire DSK, cet évènement restera gravé comme le moins explicable de l'histoire (au moins).




Bref, on est là et on veut du show. Après un peu d'attente c'est Sébastien Tellier qui monte sur scène, on sait pas trop bien s'il est fonsdé ou si c'est vraiment le concert qu'il avait prévu mais on trouve ça cochonnement cool, du coup on danse. On danse, et on se prosterne. Ce mec est tout simplement génial, c'est une personnalité qu'on appris à découvrir un peu plus chez Ruquier, dans un état relativement second. Après lui, vient le tour de Birdy Nam Nam, soit 1h30 d'apnée, je serais assez bref en disant que c'est une tuerie et que ça crache d'enfer, les quatre DJs montent sur scène sobrement ce qui ne manquera pas de nous rappeler les C2C. Tous alignés avec leurs mimiques persos ils envoient du gros et du bon son, pour le meilleur et pour le pire. Jaded Future, Abbesses, Parachute Ending, tout y passe, on se régale et le miel qu'on a dans les oreilles aussi. 
 Enfin, pour terminer cette superbe soirée les deux allemands de Digitalism montent à leur tour sur scène et fidèles à eux-même nous envoient leur pop aux rifs bien pensées. Comme à Panoramas, on apprécie, on le fait savoir en bougeant nos gros culs. Comme à Morlaix, le chanteur crie de l'allemand, nous fronçons les sourcils en braillant "KESKIDI?" mais ça nous rappelle la Wehrmacht donc on aime bien. On gigote.

 En rentrant, avant de nous coucher sur nos oreilles engourdies, nous n'oublions pas de faire la beaufs dans les rues de Biarritz avec le son que la Fifi (une voiture pas comme les autres) nous permettait de balancer sur les côtes basques. 
Son pour faire les beaufs?
 

Second soir. De la Soul. Shaka Ponk. Joey Starr. M83. Skip The Use.
Ce sont 4 mecs en forme que devait s'attendre avoir le quatrième soir de la quatrième édition du BigFest. On était là. Les cables électriques non. Tout commençait bien avec le concert fort sympathique de Skip The Use, l'ambiance est là, tout est bien, les gens réceptifs à la fête que nous offre le sosie de Thierry Henry. Cependant, une fois le concert terminé, les instruments changés... Tout pète devant Joey Starr. Peut-être est-ce dû à trop de punchlines JackDanielsées balancées en trop peu de temps... La fin de l'histoire ne nous le dit pas. Mais nous retiendrons que Joey Starr est un bourrin qui met l'ambiance quand les cables électriques ne suivent pas. Une attente de 45 minutes face à une scène vidée de ses artistes nous hydrate la bouche. L'Homme revient. En forme. Encore plus soûl et incompréhensible qu'à l'usuel. On se dit qu'on va passer un bon moment. On ne se trompe pas. Il se permet de terminer une chanson et de reprendre l'autre par "Bon. Maintenant on va parler de choses sérieuses. Vous connaissez un festival qui à lieu tous les 4 ans aux Caraïbes?" On doit dire que non. "Maintenant mes amis, c'est l'heure de ... CAAAAAARNIIIIVALL". 
Bon ça, on connaissait.


De la Soul puis Shaka Ponk prennent le relais. Ces derniers sont barrés. Le chanteur dit trois mots. Il se fout à poil. Il saute dans le public. Il fait un slam de 3 minutes. Il remonte sur scène. Il commence son concert. Sa manière à lui de tester l'ambiance. Le show est hallucinant. C'est franchement cool. Pour les amateurs de drogues, leur singe est là pour vous faire marrer. Puis... Pépin. Nous nous prenons un coup de marteau sur le crâne : le clou de la soirée qui devait être M83, a annulé son concert. Tout seul. La raison? "Vos câbles sont pas sûrs et je ne veux pas passer à la fin du festival". Terminé. On se casse du coup avec un goût de rouille, de rancune, d'amertume et de déception au fond de la bouche. Pour qui se prend cet homme? Nous partons avec "Midnight City" à fond, histoire de montrer notre désaccord, notre marginalité, la capacité sonore de Fifi, notre envie de mettre l'embrouille. It was our way to fuck the world.

IndieBonus : À moins d'une semaine de la fin du monde, il reste encore de la place chez Simone. Fertilité obligatoire.

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