6mois. 6 mois. 6 mois que rien n’a bougé ici. Ça fait
beaucoup.
Je suis actuellement dans le TER Corail le plus vide, le
plus pourrave, le plus lent, le plus sale : le plus malsain donc le plus
agréable de la SNCF. Pas de bébé, pas d’enfants, pas d’adultes, pas de vieux.
Personne. Le calme.
J’écoutais une musique (Different – Plassix) en relisant mes
cours d’économie quand soudain, entre deux correspondances, je me suis
dit : « Nan là les gars ? On a merdé. » Ça fait 6 mois qu’on a rien fait. On a rien
fait alors que certaines personnes ont fait des trucs pour nous. On a été nulos.
Pas de nouvelles. Peanut’s. Rien, quetchie.
Je suis bien triste qu’IndieGuys arrive à son terminus de cette manière.
Ce blog sent le moisi avec quelques toiles d’araignées. Comme si on éclatait un
moustique contre un mur et qu’on le laissait là, deux pattes en l’air, sang sur
le plâtre, pendant des années, en guise de trophée.
Et puis je me suis dit que quand même putain, le petit
moustique qui sent le moisi que vous lisez là, elle nous a quand même permis de faire des trucs in-croy-ables. Des trucs qu’on
ne pouvait s’imaginer en créant ce petit blog.
Les expériences terribles que nous avons pu vivre grâce à ce
blog est à peu près équivalent au nombre de sièges vides que compte mon wagon
(au moins 18). On a pu faire des blagues aux DJs de C2C, on a pu faire sentir
notre haleine dégueulasse à Don Rimini qui était à 2cm de nous, on a pu essayer
(on essaie encore) de comprendre les délires de Salut C’est Cool, on a pu faire
une interview dans des toilettes pour femmes
des Trans avec Budju, on a pu échanger des mails avec Sexy Sushi,
Cascadeur, Klingande ou encore We Are Enfant Terrible, j’ai pu faire semblant
de filmer Bakermat avec mon Blackberry (R.I.P) dans la fosse photographes de
Panoramas, grâce au blog j’ai pu discuter brièvement avec Brodinski, kiffer
avec Panteros, Myd et Sam Tiba devant Gesaffelstein, j’ai pu serrer la pince à
Frédéric Beigbeder, j’ai pu faire un cœur avec mes mains destiné à la chanteuse
de Jupiter, on a pu boire des bière en écoutant de la bonne musique et ça, les
amis, je ne suis pas loin de penser que c’est le but ultime de la vie…
Mon train vient de s’arrêter à Malensac. J’ai peur d’avoir
pris le mauvais wagon. En vrai, il existe ce bled ? Merde, y a même des
gens qui descendent. Que des racailles. Les gens de Malensac ce n’est pas le
genre type à kiffer la BAC. Ils sont chauds, ils sont ghettos : ils sont
chauds ghetto… Bon. Anyway.
Rien que pour toutes ces choses, je ne regrette pas une seule seconde d’avoir mis un pied dans
le wagon IndieGuys avec les deux loustiques. Quand j’y repense, toutes les
opportunités que nous a offert cette machine à vapeur, en vrai c’est grave
cool. J’avais bien envie de faire un point sur ce qui nous était arrivé depuis
la création du blog. Entre mails à ouvrir, festivals à couvrir, musiques à
découvrir, blog à recouvrir, articles à écrire, public à faire rire, passion à
assouvir, j’vous jure, on a connu pire.
Pour info, aujourd’hui, IndieGuys c’est 45 240 vues et
plus de 250 musiques partagées. En partie grâce à vous, merci. Au calme.
Quid de maintenant ? IndieGuys est-ce fini ?
Pour tout vous dire, je ne sais pas. On continue d’aimer la
musique, on continue de faire des blagues, on continue d’écrire un peu,
beaucoup ou même pas du tout, mais tout ça, on le fait passionnément,
évidemment. Ça prend du temps, ça prend de l’énergie, est-ce qu’on est prêts pour
ça ? Je ne sais pas. Une chose est sûre c’est qu’avec ce billet, si IndieGuys
n’est pas plus fort que l’année qui
vient de passer, il est un petit peu moins mort.
Le plus difficile dans le fait de tenir un blog, c’est de se
mettre à jour, tout le temps. Prendre le temps de découvrir de la musique, de
la présenter de manière différente à chaque fois tout en gardant la ligne de
conduite de départ, tout en allant à l’école, tout en travaillant, tout en ayant le droit de faire
du sport, de sortir, d’avoir la flemme, de manger et même de respirer…
L’ambition d’écrire de jolis articles est difficile à assumer surtout quand le
temps manque. Life goes on.
Je suis arrivé à destination désormais. Vous pourrez trouver
une petite playlist de 83 morceaux qui résument (en partie) mon année 2013. Les
bons moments, les moins bons, les coups durs, les coups d’mou. N’hésitez pas à
me dire ce que vous en pensez. Dire ce qu’on pense à voix haute et livrer son ressenti est très important.
Vous êtes beaux.