Sébastien Tellier : Cochon Ville
21 avril 2012
19 avril 2012
Le Débrief' #1 Panoramas
@Panoramas #15 – du
06/04/12 au 08/04/12
Morlaix. À l'annonce de la programmation on s'est dit, je
cite « Y a pas moyen, on y va les gars! » mais direct. Et quand
IndieGuys dit, IndieGuys fait. Débriefing.
19h. Arrivée à Morlaix, sur les lieux du festival.
Découverte.
C'est le
bordel international, nos accréditations ne permettant pas d'accès au camping,
nous cherchons une place sur le premier parking qui vient. On trouve. Bien
placés, à côté d'un camion, juste ce qu'il faut pour planter nos tentes et walou.
Une fois bien installés, nous relâchons la pression. C'est parti. À l'instar du
groupe Stuck in the Sound postant, je cite « BOIRE. » sur le mur
Facebook du festival, de l'alcool sera bu. Cependant nous n'avons pas le temps
de nous poser trop longtemps. Les concerts commence à 20h, avec une première
tête d'affiche : Chinese Man, à 20h40 (que nous ne verrons, malheureusement, pas). L'accès aux Médias n'étant pas ouvert toute la nuit, devons nous presser
pour choper nos pass 2 jours.
22h. Entrée dans le festival : le bouillon de culture.
Si vous
voyez la queue qu'il faut faire pour monter dans un manège du Parc Astérix,
vous n'êtes pas loin de ce qu'il a fallu attendre pour rentrer. Une fois nos
Pass 2 jours au poignet, IndieGuys fait la queue pour monter à bord du grand 8
qu'est la quinzième édition du festival Panoramas. La sécurité est omniprésente,
afin d'éviter tout débordement (ce qu'elle réussira plus ou moins à effectuer,
selon l'heure, et le taux d'alcoolémie des festivaliers). Ça y est. C'est notre
tour. Comme partout, un petite fouille s'impose, fouille allégée par le pass
Médias, tout de même. Autant vous dire que nous sommes euphoriques. Pour la
première fois nous allons à un vrai festival électro. Pour la première fois,
nous allons à un festival avec un pass Médias. Dépucelage.
22h30. Show
must go on.
WOAH. « Y a du monde
quand même! ». Fock. "Orgie" est le premier mot qui me vient à l'esprit
quand j'y repense. Obligés de se tenir par la main, comme quand on allait à la
cantine en primaire, pour ne pas se perdre. Nous faisons le point sur qui est
là, qui n'est pas là, qui est où, où sommes nous, qui sommes nous? Fock. C'est le
merdier. Refaisons le point. Nous entrons dans la première salle que nous
voyons : le Club Sésame. On arrive à peu près au tout début du concert donné
par le collectif 1.9.9.5, autant dire que ça se bousculait de partout. Dans le
public il y a de tout. Ça va du mec qui s'habille chez Qhuit et qui connait les couplets par cœur (dédifun) à l'adolescente complètement
soûle venue uniquement pour montrer ses seins à Nekfeu. À partir de là, on
reste en retrait, on ne profite que bien mieux. Deux-trois chansons du nouvel
album. La salle est comble, le public envahi. Puis... Fonky Flav' nous écrase
un « un double neuf cinq pour un, retour à la source décollage
imminent » avec son mic fédérateur. Tout le monde se regarde. Fock. La
foule éclate. Les pogos redoublent. Les seins se montrent. Vous l'aurez
compris, La source, premier tube du groupe, lance notre soirée. There's no way out.
23h. Show
still must go on.
Alors que la salle est un
véritable aqua, l'air se fait rapidement irrespirable du fait de la fumée qui
s'échappe des nombreux pétards allumés devant le concert. Une fois extirpés in extremis de la foule que ne cesse d'endiabler 1995 et après avoir
retrouvé nos copains un peu partout dans la partie folle, nous décidons de
changer de salle. Histoire de faire une pause, prendre l'air et surtout pour s'imbiber de l’éclectisme ambiant qui émane du Grand Hall. Hiatus. C'est plutôt rock, et il n'y a pas moins de
monde. Izia, dans son mini-short en latex et de son petit haut sexy embrase les
jeunes, mais aussi les vieux. Cependant, c'est la fin du concert, le show se
termine par un redoublement de pogos et un classique claquage de micro contre
la scène par la chanteuse. Euphorie dans le public, calme. Le prochain groupe
est The Shoes, qui débute 30 minutes après.
23h30. Intermède
Décidé de ne pas rester là à attendre que The Shoes s'installe et surtout décidé de
profiter un maximum des autres artistes, je motive mes collègues pour aller
voir Tepr, un des deux DJ de Yelle très connu de la scène électronique, qui se
donne en spectacle sous le chapiteau. Cependant au moment où je quitte la
salle, les deux Djs qui font la transition entre les artistes font retentir le
désormais célébrissime remix de Signatune de DJ Mehdi par Thomas Bangalter.
Obligé de rester. Une fois terminé, on file en vitesse voir Tepr. IndieGuys
apprécie cette électro un peu bourrine qui n'hésite pas à faire bouger nos
popotins. Sourire aux lèvres, nous devons regagner le Grand Hall car The Shoes
est dans la place. Ok. Encore une fois, nous ne sommes pas déçus, tous les gros
tubes y passent : People Movin', Cover Your Eyes, Wastin' Time, Cliché... Les
claquements réglés au millimètre des trois batteurs/percussionnistes qui
accompagnent Guillaume Brière et Benjamin Lebeau nous impressionnent et nous ne
sommes pas seuls. Ils dépeignent un show assez incroyable, dégagent une énergie incoercible. Tout est parfait.
Tout le monde ferme ses yeux dilatés et profite de ce moment si intense. Le nirvana musical. C'est
bon. Au bout d'une heure de show les gars quittent la scène. Tout le monde se
regarde. « Nan mais oh les gars! Vous avez oublié de jouer Time to Dance! ». Rappel. Après une minute, les gars reviennent, et là...
« T-I-M-E-T-O-D-A-N-C-E in the city »
Ok. Les gars sont de vrais showmen.
C'est une véritable tuerie intersidérale, la foule est en délire. Tout n'est que pogo perpétuel.
No way out. Bravo. Cette pop tubesque nous remplit le cœur, et nous ravi. Nous passons
un très bon moment.
1h. L’apogée
Afin
de reprendre nos esprits comme il se doit, nous décidons d’aller boire une
bière. Petit débrief’ de la soirée. Tout va bien. Prochain artiste : Paul
Kalkbrenner. Décidément la programmation est maboule à Panoramas. Un peu
d’attente, mais pas trop. Le voilà, LA
tête d’affiche du festival devant nous : un crâne rasé, une zipette noire
et des milliers d’applaudissements. "Deutsch Qualität" ce Paul Ka. La star de
l’électro allemande débute son show par des petits rythmes entrainants, les
ponctuant ça et là d’énormes beats claqués. Ce n’est que le début et nous
sommes déjà en transe. Le show se poursuit, et, au moment où il retire sa
zipette pour arborer comme à son habitude un vieux maillot de foot floqué du
numéro 10, on se dit « ouah, on rentre dans le vif du sujet ». Nous
n’avions pas tort. PK nous décoche une parfaite transition pour nous introduire
Sky and Sand, un des morceaux phares de la star. Cette électro minimale et
progressive ne manquera pas de nous faire danser, chanter, tomber, voler,
sourire. Nous ne pouvons, malheureusement, pas rester plus longtemps, nous devons
retrouver un ami, perdu à l’extérieur du site. Dommage, nous serions bien
restés, car il y avait Teki Latex, Modestep et The Hacker, et encore bien d’autres
histoires à vous raconter. Nous quittons le site le cœur léger, le sourire aux
lèvres, la bière à la main. Merci Panoramas.
Ce qui est réconfortant dans ces
moments là c’est de se dire que - nan, les gars - ce n’est pas terminé. Nous ne
sommes qu’à la moitié, nous reviendrons demain, pour passer des moments autant,
si ce n’est plus, palpitants. À vivre au moins une fois dans sa vie. N’hésitez
plus, bougez vous le cul, venez à Panoramas #16 mais DIREC.
Le retour au parking fut aisé et agréable, tout comme retrouver ce satané copain, bien que ne nous saurons où il a trainé et quelle drogue il a certainement consommé. Bref. La fête continue sur le parking, nous sommes euphoriques de la superbe soirée que nous venons de passer. Mais restons sérieux, demain, nous avons une rencontre organisée avec les quatre Djs de C2C, et d’autres concerts à applaudir. Bonne nuit.
www.prrbrgr.blogspot.fr |
16h. Préparation
Bonjour.
Nous venons de terminer les questions à poser à C2C. Nous sommes tous trois en
forme, bien que la nuit fût longue. Stressons tout de même un peu car c’est la
première fois que nous rencontrons des artistes comme cela mais gardons à
l’esprit la soirée d’hier et imaginons celle de ce soir, qui, nous en sommes
sûrs, n’en sera pas moins joyeuse.
20h30. Concentration
En
route. Nous avons rendez vous à 20h30 au coin presse du festival. Nous arrivons
à 20h20 et partons illico presto dans une petite salle reculée où nous
attendent les quatre artistes. Salle de théâtre. Une porte s’ouvre, et nous
tombons nez à nez avec quatre visages sympathiques et souriants. Nous nous
installons avec les reporters du Sküll Mag, de weandsound et de ChronicalArt, blogs avec
lesquels nous réalisons l’interview. Pour des raisons techniques nous avons un
peu de retard quant à la publication de l’interview (on a perdu le chargeur de
la caméra !) mais ne vous inquiétez pas, elle arrive. Sachez en tout cas
que tout s’est très bien passé. Une fois achevée, cette étape fut le checkpoint
d’un début de soirée parfaitement réussi. À la sortie de l’interview, nous
retrouvons nos copains qui admirent le concert d’Orelsan dans le Grand Hall.
Nous leur emboitons le pas. Les punchlines ravageuses du rappeur nous font
lever les bras en l’air. Nous dansons et nous chantons euphoriquement transcendés par ces tempos ardents. Les minis sketchs volontairement osés qu’Aurélien Cotentin (Orelsan, en fait) met en scène en guise de
transition sont reçus par les applaudissements du public. Il fait le show.
C’est franchement chouette. Du gros son.
21h30. Exaltation
Désireux
de voir Jupiter, trio français de pop fort sympathique, en live, nous
délocalisons nos fesses au Club Sésame. On arrive là dedans et étonnement : pas
de pogo. Personne ne se pousse, tout le monde danse, gentiment. À écouter de plus près, c’est
normal. Jupiter c’est une pop limpide, gonflée à l'hélium, que l’on vous a déjà présentée sur le
blog. Le tube Saké fait tourner les têtes et les esprits. La chanteuse, seule fille du trio, est au dessus du lot. Elle est belle, talentueuse et…
belle. Je ne vous cache pas que je n’ai pas arrêté de la téma quand elle
chantait et se déhanchait, même quand elle ne le faisait pas d'ailleurs. Je suis resté scotché tout simplement. Une
merveille. Résultat : un petit concert sympa qui m’a forcé à faire un cœur
avec mes mains quand j’avais l’impression que la chanteuse me matait. (Ok...)
22h30. Explosion
Le temps de
boire une bière et voilà Madeon qui prend les commandes à la suite de Jupiter. Woah. Ce mec a notre
âge et fait déjà les plus gros clubs et festivals de France. Impressionnant.
Et après deux minutes d’écoute, ça semble mérité. Il nous rend fou, nous et les
autres. Dès le début, il n’y va pas par quatre chemins : il nous envoie du fat de
lourd et fais hurler les basses. On en prend clairement plein les yeux. Son
style musical, assez facilement reconnaissable, se diffuse dans les morceaux
qu’il remixe c’est… Woah. Pogo. Il faut qu’on aille voir DJ Shadow qui doit
passer dans le Grand Hall mais c’est difficile de décrocher de cette électro musclée et efficace. Nous nous laissons 5 minutes. Au final, nous ne verrons pas DJ
Shadow pourtant tête d’affiche du festival car, le set de Madeon était si bon
que nous n’avons pas eu le courage de partir, de peur de louper quelque chose
d’HEAVY. Ce mec mérite du respect. Quoi qu’il en soit, il a le notre, il a su
nous conquérir. Sa voie semble toute tracée et il a bien de la chance de ne pas
avoir à s’inscrire sur le serveur Admission Post Bac pour l'année prochaine. Nous connaissions sa vidéo
mash up Pop Culture, moins le live. Entendu, écouté et approuvé par tous.
Désolé Joshua Paul Davis. Nous avons les jambes
fatiguées, mais avons soif de musique, de danse et de bière aussi. Pause.
23h30. Sublimation
Après
Madeon, nous assisterons à ce qui sera, pour moi en tout cas, le plus beau et
le plus onctueux des concerts auxquels j’ai assisté dans ma courte vie. Dans le
Grand Hall, jouent les quatre gars que nous avons interviewés 3h plutôt :
C2C. La classe, l’humilité, le talent de ces mecs font que l’on va passer un
des meilleurs moments du festival face à eux. La fluidité et la volupté des
sons qui sortent des platines sont assez impressionnantes. La beauté des motifs
qui apparaissent sous celles-ci renforce cette image féerique. Où sommes-nous ?
Au paradis, évidemment. Et je ne dis pas ça car ce sont les seuls à avoir
accepté de nous laisser leur poser quelques questions. Cette musique hypnotisante
vous emplit les oreilles, des couleurs vous pètent à la gueule, des gens vous
poussent, mais vous êtes tellement sous le charme que vous vous en branlez total.
Croyez-moi vous n’avez plus envie de rien. Le syncrétisme, le synchronisme, la symbiose et
la symphonie opérants entre les quatre nantais sont hallucinants. Tout s’emboite
comme dans un puzzle, ou des Lego, au choix.
woah. Woah. WOAH.
1h30.
Pour clore
cette soirée qui semble désormais si parfaite, nous buvons une bière. Deux
bières. Passer après C2C semble plus dur que mordre sa queue pour un chien.
Cependant le duo allemand Digitalism ne s’en sort pas trop mal. Malgré les
braillements incompréhensibles (exécutés en allemand) du chanteur,
c’était chouette. Il fallait juste qu’il ne crie pas trop dans son micro et
tout allait bien. Nous nous sommes même surpris à reprendre à tue-tête le
refrain de Pogo, (dans lequel nous nous
trouvions) en disant n’importe quoi, évidemment. Fatigués mais grassement heureux, nous
nous regroupons lentement afin de ne pas perdre une seule miette de cette soirée
fabuleuse. Nous quittons très tranquillement le site le cœur encore plus léger
que la veille.
Bien sûr il y avait un peu de regret. Le regret de ne pas avoir vu DJ Shadow, Chinese Man... Mais
ça, fallait s’y attendre, trois scènes, une programmation folle et nos groupes
préférés à cheval sur les mêmes horaires, c’était quand même vachement cool.
Pour ces instants magiques que nous a fait vivre le Festival
Panoramas #15 nous nous devons de remercier Julie et Patricia, organisatrices
du coin presse, sans qui, nous n’aurions pas eu les accréditations et donc rien
de tout ça. Merci les copines.
Artistes
1995,
C2C,
Digitalism,
Izia,
Jupiter,
Madeon,
Orelsan,
Paul Kalkbrenner,
The Shoes
14 avril 2012
Lost in translation
James Blake : Limit to Your Love
Kleerup : Longing for Lullabies (ft. Tityo)
Kleerup : Longing for Lullabies (ft. Tityo)
10 avril 2012
Psychotrope(s)
De New York à Berlin, Fenster nous propose un voyage trippant avec Bones : une texture sonore tranquillisante, sous l'influence de mélodies pop, parfois expérimentales, qui laisse place à un véritable chaos harmonieux.
A la fois hors de la matrice et dans le néant, Bones est un monde virtuel fanatisé, irraisonné ou la gravité s'est éclipsée.
Mieux que la coke, la MDMA, la kétamine, pour une vraie bonne meuge, choisissez Fenster.
Décorporation assurée.
Par injection oculaire : CLIQUEZ
Par injection auriculaire :
A la fois hors de la matrice et dans le néant, Bones est un monde virtuel fanatisé, irraisonné ou la gravité s'est éclipsée.
Mieux que la coke, la MDMA, la kétamine, pour une vraie bonne meuge, choisissez Fenster.
Décorporation assurée.
Par injection oculaire : CLIQUEZ
Par injection auriculaire :
Snoop Dogg, ou l'écrivain en herbe
Cordozar Calvin Broadus Jr
A bientôt 41 ans, le plus famous des rappeurs se reconvertit dans l'art de la romance. FAUX !Rolling Words, c'est le titre du nouveau recueil de paroles de Snoop. Ne vous y trompez pas, le rappeur ne participera probablement pas au prix littéraire Pulitzer. Ce livre ne raconte aucune histoire, du moins il regroupe certaines des lyrics du chanteur. En fait, il n'est pas question de le conserver comme livre de chevet, mais bien de le FUMER ! Tatatin ! Le bouquin est entièrement imprimé sur feuilles à rouler, et près à être déchiré selon les envies. Des pages écrites à fumer et une tranche servant de grattoir à allumettes. Chaque détail compte, il ne faut manquer de rien. Et puis ce nouveau concept crée le buzz et permet de booster la marque de feuilles à rouler Blunt Wrap Gold donc il est l'ambassadeur. Sacré Snoop' !
stop / play
Les copains. Si nous n'avons rien écrit pendant un moment c'est parce que nous nous préparions mentalement au festival Panoramas. Nos organismes ont été mis a rude épreuve, mais nous avons tout de même survécu. En rentrant, avec nos valises, nous avons deux annonces à faire. De deux choses l'une, très prochainement le débriefing détaillé et le plus complet possible de ce qu'était la tuerie de Panoramas #15. La seconde chose, c'est que pendant ce festival nous avons eu l'incroyable opportunité de rencontrer les quatre DJs nantais que sont les C2C, et de les interviewer! C'est pourquoi en guise de salle d'attente je vous envoie leur live au festival, qui, croyez moi, était... FUYA!
Vidéo réalisée par le collectif Sourdoreille (C2C - Fuya)
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