Ce soir c'est Dj Bobby et ambiance minimale. On apprécie la volupté musicale que nous offre Klangkarussell. Ça fait déjà un bon moment qu'il tourne chez moi, j'espère que vous saurez apprécier ce Hitparade.
18 décembre 2012
Stereo Dreams
Stereo Express : Sweet Dreams
C'est d'la minimal gros
Voilà. J'ai pas envie de dire de conneries aujourd'hui. On va parler sérieux. On va parler réglo. J'ai décidé de changer de vie au mois de septembre : nouvelle école, nouvelles études, nouveaux amis, nouvelle vie, nouveau chien, nouvelle femme, nouveau lecteur CD, nouvelle musique. Ce changement d'univers m'a monté à la tête, certains disent même que j'ai pris le chou. Mais ça, je m'en saucissonne la gueule.
Depuis la rentrée, je vis dans une atmosphère musicale différente. Avant j'étais fou-fou, je voulais que ça pète mélodiquement dans mes oreilles. Des belles montées, des gros boum, encore des montées, et c'est tout. Cette nouvelle ambiance m'a fait évoluer, a calmé mes putain d'ardeurs (t'entends?). J'ai découvert la minimal. La minimal c'est ... Comment vous décrire ça? Vous n'avez pas besoin de rester concentré (comme le lait) pour l'aimer, c'est une musique qui est là, que vous n'écoutez pas forcément, mais que vous entendez. Et le seul fait de l'entendre vous fait bouger la tête, taper du pied, danser.
\('O')/
Je connaissais Nicolas Jaar. Un chic type ce Nicolas Jaar. Je l'aime bien Nicolas Jaar.
Je connaissais également Paul Kalkbrenner. Il est chouette aussi Paulo.
Et puis on m'a fait écouter Joris Delacroix. Je ne connaissais pas Joris Delacroix. Maintenant, j'écoute Joris Delacroix.
En fouinant un peu partout, j'ai ensuite découvert Parov Stelar.
Puis Bakermat.
Ensuite quelqu'un m'a montré ça. Ma vie a changé.
Après j'ai découvert Stereoclip. Ma vie a encore changé.
Et puis vint le tour de Klangkuenstler.
Je pourrais continuer très longtemps comme ça. Les musiques sont nombreuses et relativement longues, je comprends très bien que vous ne puissiez tout écouter d'un coup. Je vous donne donc l'autorisation de lire cet article et de cliquer sur le bouton l> plusieurs fois. Continuez de nous suivre et vous pourrez admirer la mutation musicale que nous subissons les amis.
IndieBonus : Il existe, on sait pas encore pour combien de temps, une boîte au Etats-Unis, à Miami plus exactement. Elle s'appelle le Mansion. Les dirigeants de cette dernière se sont permis de virer DJ Shadow des platines, alors qu'il était tête d'affiche de la soirée, car son set était "trop futuriste". Autant vous dire que sur leur page facebook, ils s'en prennent dans le nez. Pour Rire cliquez sur le mot rire, avec un grand "R".
AUFGANG en Trans(e)
En général, lors d'un
festival, rien ne se passe comme on l'attend. Ici, aux
TransMusicales, on n'y a pas échappé. Au lendemain de la rencontre
avec Goldwave et Budju, je m’apprête à aller applaudir Aufgang,
un trio de deux virtuoses du piano mêlé d'un batteur.
AUFGANG : groupe
cosmopolite, né en 2005
Pianiste
n°1 : Rami
Khalifé, libanais, fils d'un célèbre compositeur, il a déjà
parcouru le monde pour sa passion, a produit deux albums de musique
classique et travaille pour le cinéma et la danse
Pianiste
n°2 : Francesco
Tristano, luxembourgeois, talentueux et virtuose du piano, avec de
nombreux enregistrements classiques accompagnés de maints prix, il
est considéré comme l'un des pianistes les plus doués de sa
génération
3ème
compère : Aymeric
Westrich, musicien batteur, il a exercé son art au sein du célèbre
projet Cassius
Rami et Francesco se
rencontrent alors qu'ils sont élèves à la très prestigieuse
Juilliard School, école de New York à la renommée internationale.
Aymeric (issu du même conservatoire que Rami) les rejoindra à NYC
en 2001.
Nous somme donc samedi
8 décembre, début d'après-midi, je suis en retard. Il est presque
16h quand Julie m’accueille en m'annonçant que le concert est
bientôt fini. Je cours. On ne rencontre pas tous les jours un pareil
melting pot !
Il fait sombre, les
gens sont debout jusque dans le sas de l'entrée de la salle. Je
m'arrête, j'écoute et j'observe. Je vois de jeunes trentenaires
complètement embarqués par leur musique. J'ai l'impression
d'arriver pendant une bataille. L’atmosphère autour de moi
s'emplie de suspense. Me voilà imprégnée de ces mélodies à la
fois lourdes et légères. On pénètre dans leur monde, nous sommes
tous dans le même bateau et nous avançons droit vers l'aventure,
l'inconnu. La musique est très prenante, douce, articulée
d'intrusions acoustiques faisant résonner les appels électroniques
et trembler les fondations classiques. Les gars s'activent sur leurs
instruments, l'intensité augmente, on touche du doigt l'état de
transe. Le suspens est à son comble, on veut connaître la suite de
l'histoire. Et tout s'arrête, silence radio, c'était la dernière
chanson. Dans la salle on ne sait pas trop s'il faut applaudir ou
non, d'un côté la bataille a été livrée et a conquis nombre de
spectateurs, de l'autre, on en redemande. On n'ose pas applaudir et
déclarer la fin d'une histoire quand on a envie d'entendre la
suite !
Entrée la dernière, je sors la première. Je regrette de n'avoir put partager que la fin de cette épopée, mais je me sens heureuse et quelque part satisfaite d'avoir eut le privilège d'y assister.
Entrée la dernière, je sors la première. Je regrette de n'avoir put partager que la fin de cette épopée, mais je me sens heureuse et quelque part satisfaite d'avoir eut le privilège d'y assister.
Aufgang est un très
bon projet. Riche, aussi bien culturellement qu'artistiquement, le
trio sème et récolte sur son chemin. La passerelle qu'ils créent entre la musique électronique et la musique classique permet d'enrichir mutuellement l'une comme l'autre des deux catégories. Chacun des membres de ce
groupe a déjà une belle carrière derrière lui, mais c'est
dorénavant pour Aufgang qu'ils se sont alliés.
Indiebonus:
16 décembre 2012
C'est génial non?
Mou ici c'est.
C'est mou ici.
Ici c'est mou.
C'est mou et c'est normal. Voilà. C'est mou et c'est normal. Mais ce n'est pas normal que ce soit mou. Si être mou est être normal, j'ai un pote que vous connaissez bien serait normal alors qu'il ne l'est pas, et si être normal est être mou alors la bite de Rocco Siffredi ne le serait pas, normale.
Bon, j'annonce que, tel une interview de Nelson Monfort, cet article n'a ni queue, ni tête. Ici, je vous parle du mois de juillet au mois décembre, et je reviendrais au mois de juillet pour vous parler du mois de décembre. Cet article est mal bité.
En parlant de désordre sexuel, au début du mois de juillet, la team IndieGuys est allée au BigFest à Biarritz. La programmation était faite pour faire baver un escargot dans le Sahara : Stuck in The Sound, Birdy Nam Nam, The Rapture, Sebastien Tellier, Yuksek, Digitalism, Louis Bertignac, Izia, La Femme, Shaka Ponk, M83, Joey Starr, Skip The Use et j'en passe... On se dit Wow ça va être génial ! comme l'aurait fait Patrick Sébastien à l'annonce d'un trapéziste qui lance le javelot avec ses pieds en jouant à la marelle. Alors on y est allé. Ok. C'est là que les emmerdes commencent.
On avait fait une demande pour quatre accréditations, on nous dit que c'est ok, il faut venir les récupérer au coin Presse le soir du début du BigFest. On arrive là bas, on était quatre. "Ah non les gars, on en a que deux pour vous." Sérieux?! Bon. Après avoir craché sur les standardistes, on récupère nos deux pass et achetons des places pour les deux autres sans papiers. Le premier soir, après avoir claqué une bise à Frédéric Beigbeder on se rend compte qu'on arrive un peu tard et qu'on vient de louper le show de Yuksek, on en parle autour de nous pour avoir leurs impressions : "Vous n'avez rien loupé, il a eu un problème technique dès le début du live et a du quitter la scène" fut la réponse synthétisée la plus fréquente. On se dit d'abord "??????????????????" puis "Tant mieux pour nous, mouhouha". Ben oui, comment un festival de cette ampleur peut avoir un si gros problème technique pour qu'un mec de la trempe de Yuksek se barre? Avec l'affaire DSK, cet évènement restera gravé comme le moins explicable de l'histoire (au moins).
Bref, on est là et on veut du show. Après un peu d'attente c'est Sébastien Tellier qui monte sur scène, on sait pas trop bien s'il est fonsdé ou si c'est vraiment le concert qu'il avait prévu mais on trouve ça cochonnement cool, du coup on danse. On danse, et on se prosterne. Ce mec est tout simplement génial, c'est une personnalité qu'on appris à découvrir un peu plus chez Ruquier, dans un état relativement second. Après lui, vient le tour de Birdy Nam Nam, soit 1h30 d'apnée, je serais assez bref en disant que c'est une tuerie et que ça crache d'enfer, les quatre DJs montent sur scène sobrement ce qui ne manquera pas de nous rappeler les C2C. Tous alignés avec leurs mimiques persos ils envoient du gros et du bon son, pour le meilleur et pour le pire. Jaded Future, Abbesses, Parachute Ending, tout y passe, on se régale et le miel qu'on a dans les oreilles aussi.
Enfin, pour terminer cette superbe soirée les deux allemands de Digitalism montent à leur tour sur scène et fidèles à eux-même nous envoient leur pop aux rifs bien pensées. Comme à Panoramas, on apprécie, on le fait savoir en bougeant nos gros culs. Comme à Morlaix, le chanteur crie de l'allemand, nous fronçons les sourcils en braillant "KESKIDI?" mais ça nous rappelle la Wehrmacht donc on aime bien. On gigote.
Enfin, pour terminer cette superbe soirée les deux allemands de Digitalism montent à leur tour sur scène et fidèles à eux-même nous envoient leur pop aux rifs bien pensées. Comme à Panoramas, on apprécie, on le fait savoir en bougeant nos gros culs. Comme à Morlaix, le chanteur crie de l'allemand, nous fronçons les sourcils en braillant "KESKIDI?" mais ça nous rappelle la Wehrmacht donc on aime bien. On gigote.
En rentrant, avant de nous coucher sur nos oreilles engourdies, nous n'oublions pas de faire la beaufs dans les rues de Biarritz avec le son que la Fifi (une voiture pas comme les autres) nous permettait de balancer sur les côtes basques.
Son pour faire les beaufs?
Son pour faire les beaufs?
Second soir. De la Soul. Shaka Ponk. Joey Starr. M83. Skip The Use.
Ce sont 4 mecs en forme que devait s'attendre avoir le quatrième soir de la quatrième édition du BigFest. On était là. Les cables électriques non. Tout commençait bien avec le concert fort sympathique de Skip The Use, l'ambiance est là, tout est bien, les gens réceptifs à la fête que nous offre le sosie de Thierry Henry. Cependant, une fois le concert terminé, les instruments changés... Tout pète devant Joey Starr. Peut-être est-ce dû à trop de punchlines JackDanielsées balancées en trop peu de temps... La fin de l'histoire ne nous le dit pas. Mais nous retiendrons que Joey Starr est un bourrin qui met l'ambiance quand les cables électriques ne suivent pas. Une attente de 45 minutes face à une scène vidée de ses artistes nous hydrate la bouche. L'Homme revient. En forme. Encore plus soûl et incompréhensible qu'à l'usuel. On se dit qu'on va passer un bon moment. On ne se trompe pas. Il se permet de terminer une chanson et de reprendre l'autre par "Bon. Maintenant on va parler de choses sérieuses. Vous connaissez un festival qui à lieu tous les 4 ans aux Caraïbes?" On doit dire que non. "Maintenant mes amis, c'est l'heure de ... CAAAAAARNIIIIVALL".
Bon ça, on connaissait.
De la Soul puis Shaka Ponk prennent le relais. Ces derniers sont barrés. Le chanteur dit trois mots. Il se fout à poil. Il saute dans le public. Il fait un slam de 3 minutes. Il remonte sur scène. Il commence son concert. Sa manière à lui de tester l'ambiance. Le show est hallucinant. C'est franchement cool. Pour les amateurs de drogues, leur singe est là pour vous faire marrer. Puis... Pépin. Nous nous prenons un coup de marteau sur le crâne : le clou de la soirée qui devait être M83, a annulé son concert. Tout seul. La raison? "Vos câbles sont pas sûrs et je ne veux pas passer à la fin du festival". Terminé. On se casse du coup avec un goût de rouille, de rancune, d'amertume et de déception au fond de la bouche. Pour qui se prend cet homme? Nous partons avec "Midnight City" à fond, histoire de montrer notre désaccord, notre marginalité, la capacité sonore de Fifi, notre envie de mettre l'embrouille. It was our way to fuck the world.
IndieBonus : À moins d'une semaine de la fin du monde, il reste encore de la place chez Simone. Fertilité obligatoire.
IndieBonus : À moins d'une semaine de la fin du monde, il reste encore de la place chez Simone. Fertilité obligatoire.
10 décembre 2012
En Trans(e)
Oui, nous aussi on y était. En plein dedans !
La 34ème édition des TransMusicales à Rennes s'est achevée hier. Avec une très belle programmation et une organisation très efficace, les organisateurs de ce festival international ont sut faire battre nos cœurs. Avec entre autres, Cuir! Moustache, Jupiter, Budgu, Madeon, Vitalic, Netsky, The Octopus, Tnght, Zeds Dead, et près de 60 000 spectateurs, cette dernière édition est un gros succès !
Les Rencontres TransMusicales sont lieux de découvertes. C'est pourquoi nous sommes allés à la rencontre de Goldwave (grande surprise scénique) et de Budju (toujours aussi fous), dont les interviews seront prochainement en ligne.
En attendant:
La 34ème édition des TransMusicales à Rennes s'est achevée hier. Avec une très belle programmation et une organisation très efficace, les organisateurs de ce festival international ont sut faire battre nos cœurs. Avec entre autres, Cuir! Moustache, Jupiter, Budgu, Madeon, Vitalic, Netsky, The Octopus, Tnght, Zeds Dead, et près de 60 000 spectateurs, cette dernière édition est un gros succès !
Les Rencontres TransMusicales sont lieux de découvertes. C'est pourquoi nous sommes allés à la rencontre de Goldwave (grande surprise scénique) et de Budju (toujours aussi fous), dont les interviews seront prochainement en ligne.
En attendant:
Goldwave - Snow
Budju - Whalala Song
Merci !
Indiebonus: en exclu l'itw de Budju pour IndieGuys a été réalisée dans un lieu intime.
On patiente et on clique ici
24 novembre 2012
Feel The Love
La plus belle conquête de l'homme.
20 novembre 2012
31 octobre 2012
15 octobre 2012
14 octobre 2012
Interview de C2C
- D'où vient le nom
C2C ? Qu'est-ce que veut dire C2C en fait ?
Greem - Ça veut dire «
coup de cross ». C'est un mot qu'on a trouvé à l'époque,
qui était d'abord le nom d'une interlude sur le deuxième album
d'Hocus Pocus qui s'appelle « Seconde Formule ». En
fait c'est un jeu de mots parce que sur une table de mixage, il y a
un truc qui s'appelle le « crossfader »
qui permet de passer d'une platine à l'autre avec laquelle on
scratch. « Cross » c'est ce qui défini un peu le
scratch et on l'a pris pour le nom du collectif. Après, comme on a
fait les championnats du monde, on allait pas garder « coup
de cross » parce que c'était imprononçable à
l'international, donc on a pris les initiales pour donner C2C.
- Et la rencontre
entre vous quatre ?
Atom - En fait tous les deux
(avec Pfel)
on est amis d'enfance, on se connaît depuis qu'on a une
dizaine d'années. Et sinon les gars on s'est rencontrés au lycée,
donc ça fait pas longtemps en fait ! Ah ah ! (rires)
- Vous présenterez
votre EP sur scène on imagine ?
20syl - Oui, un peu
plus même. En fait, il y a pas mal d'exclues aussi. Enfin
des morceaux qui ne sont pas sortis et qui sortiront
sur l'album. C'est en partie l'EP, des remixes
de l'EP, c'est- à-dire qu'on ne joue quasiment aucun
son tel quel quoi. C'est toujours un remaniement du
truc. On étire, on compacte. Parce qu'il y a le paramètre
vidéo qui vient s'ajouter en live donc on a aussi
adapté des choses pour la narration vidéo qui se passe
devant.
- Pourquoi un EP et
pas un album ? Y a-t-il un album à venir ?
20syl - Ouais, enfin
quand on a sorti l'EP, l'album était déjà bien bien
avancé et on a eut envie de, voilà de poser une première
pierre un petit peu. De marquer notre
retour avec
quelques titres avant de lâcher le projet long. Et puis
c'était aussi un moyen de jauger un petit peu la manière
dont on était attendus et comment notre musique allait être
perçue, donc voilà !
Greem - Et puis ça permet de pas tout lâcher d'un coup, parce
que maintenant ça se passe très vite, on écoute un
album et en deux semaines on a déjà fini de l'écouter. Donc on
veut faire durer un peu le plaisir.
- Qu'est-ce
qui vous a amené à vous retrouver, d'un côté Beat Torrent et de
l'autre Hocus Pocus puisque vous vous connaissiez déjà
auparavant.. ?
Pfel - Il y a toujours eut
cette volonté parmi nous, depuis qu'on a fait les championnats,
d'aller un peu plus loin que de rester sur ce format de compétition
qui est un peu réducteur au bout d'un moment. Donc il a fallut
trouver juste le moment entre ces deux projets, comme tu l'as dit.
On a pas eut beaucoup de temps ces dernières années donc il a
fallu trouver cette fenêtre de tir. Ça a commencé en septembre
2010. On s'est tous réunis pour commencer à faire différentes
maquettes et développer différentes idées. Et puis finalement ça
nous a pris quasiment un an et demi jusqu'à aujourd'hui pour
pouvoir, voilà aller un peu plus loin sur l'album, préparer le
live et la vidéo aussi qu'on a put lâcher
dernièrement. C'est vrai que ça a mis un petit peu de temps, mais
il y a toujours eut cette volonté d'aller plus loin que de faire
un set de compétition en six minutes alors qu'on savait qu'on
avait les moyens d'aller plus loin. D'ailleurs on avait pleins
d'idées, on avait déjà pensé à la vidéo à l'époque, et on
avait vraiment envie d'aller plus loin dans ce domaine là. Donc
c'est un peu la réalisation de tous ces rêves
- D'où vous vient
cette passion pour les platines ? Parce que c'est pas un
instrument très commun au départ. Comment êtes vous arrivés à
vous retrouver devant des platines ?
Atom - Ça vient vraiment de
la musique qu'on écoutait à l'époque : le hip hop dans les
années 90, le scratch sur le refrain des morceaux, etc... C'est
vraiment ça la première influence, c'est ça qui nous a amené au
mix et à devenir DJ.
20syl - Et puis, y'avait un
côté ludique aussi dans cet instrument. C'est-à-dire que autant
on se retrouvait pour squatter ensemble, ou jouer aux jeux vidéos,
qu'on se retrouvait pour taper des sessions scratch et se montrer
les dernières phases de scratch. Essayer de se challenger les uns
les autres, donc c'était aussi devenu un point de rencontre cet
instrument là. Et d'un point de rencontre on en a tiré un truc
qui est devenu assez constructif puisqu'on en a fait notre métier.
Mais à la base, c'est vrai que c'était un délire de potes quoi,
c'était vraiment ça.
Greem - Un côté inconnu et
découverte aussi parce que l'instrument n'était pas comme la
guitare. Il n'y avait pas de partitions existantes ou quelques
unes, mais très enfouies, pas de cours. Nous on avait pas accès à
internet pour les démos de DJ etc. Donc en fait, on inventait les
noms, on avait l'impression de découvrir et de créer des choses
donc c'était super excitant quoi !
- Je vais me faire
l'avocat du diable, vous n'êtes pas les seuls à se retrouver à
quatre sur scène, il y a Birdy Nam Nam et beaucoup d'autres.
Qu'est-ce que vous apportez comme différence ?
Pfel - Il y a pas mal de
choses. La musique déjà, je pense qu'on est pas vraiment sur le
même créneau. Ils sont vraiment sur un truc très électronique.
Nous, même si il y a cette touche électronique sur les morceaux,
c'est vachement plus varié au niveau, je pense, des influences
qu'on peut retrouver sur les morceaux. Aussi bien le hip hop que le
rock, ou les musiques du monde pour les morceaux qui vont arriver
sur l'album. Déjà la différence de base est vraiment musicale,
y'a pas photo. C'est pas la même musique qu'on fait. Après, nous
aussi on a décidé d'amener quelque chose de plus en live et de
casser un peu cette ligne figée de quatre Djs derrière les
platines. Et vous le verrez ce soir, si vous découvrez le show, on
a quelques petites surprises pour voilà casser ces codes là et
essayer d'aller plus loin dans la scénographie quoi. Des
déplacements avec les platines, deux trois petites choses, mais on
vous laisse la surprise ! Rires Voilà,
je pense que c'est la principale différence. On s'attendait
forcément à être comparés à des groupes comme Birdy ou autres
qui ont déjà un petit parcours à quatre. On avait vraiment envie
d'amener un truc en plus quoi, et la vidéo aussi. Ce dont on
parlait tout à l'heure, où là on essaie de raconter une histoire
pendant le show avec des formes géométriques qui représentent un
peu chacun de nous. On a tripé quoi, on est partis loin quoi.
- C'est vrai du coup
que vous faites un ensemble entre la musique et la scénographie que
vous proposez pendant le spectacle. D'où vient ce choix de proposer
un ensemble comme un « vrai » spectacle en fait ?
Atom - De toute façon sur
l'ensemble des projets musicaux auxquels on a put participé, il y
a toujours eut cette dimension du live en fait. Je pense qu'on
conçoit difficilement un groupe, un projet musical sans que ça
tourne derrière, même si c'est faisable aussi. Mais on a toujours
eut cette culture là, et cette vision là donc forcément on
savait dès le départ quand on s'est mis sur l'album que ce serait
pour avoir un spectacle derrière et on a toujours eut ce truc là
dans un coin de notre tête. Là ça s'est concrétisé plus tard
avec la vidéo. C'est une grosse composante du projet. Et de toute
façon, aujourd'hui on a plus vraiment le choix..
20syl - Mais c'est vrai que
c'est aussi une particularité des musiques électroniques.
C'est-à-dire que on fait une musique qui est quelque part assez
figée, même si nous on a un instrument qui est la platine, c'est
pas forcément très visuel comme instrument, donc on a besoin
d'habiller tout ça. C'est pas comme un groupe de funk ou un groupe
de jazz qui peut venir avec ses instruments sur scène et envoyer
le truc sans avoir un emballage quoi. Donc c'est aussi dans cette
démarche là de rendre spectaculaire quelque chose qui ne l'est
pas à la base.
- Vous avez aussi fait
une résidence au Chabada, qu'est-ce que ça vous a apporté de
travailler avec d'autres gens ? Et puis pourquoi le Chabada ?
Atom - Ils étaient super
motivés tout simplement, même avant qu'on se remette sur le
projet. On sentait une motivation de leur part pour nous aider.
C'est-à-dire qu'avant qu'on se remette, je crois qu'ils
contactaient notre management pour savoir où on en était. Pour
savoir si ils pouvaient nous aider. Il c'est trouvé que ça s'est
passé comme ça, ils nous ont mis la salle à disposition. Toute
l'infrastructure et en effet, en échange de ça, il y a ce qu'ils
appellent des actions euh...
20syl - Culturelles et
pédagogiques !
Atom - Voilà, c'est-à-dire
que par exemple sur une des résidences on a fait une petite
représentation du spectacle pendant vingt minutes devant des
classes de 3ème, c'était en juin. Qui a été suivie derrière
par des interventions dans ces mêmes classes de Greem et 20syl
avec des platines pour un petit peu montrer aux jeunes ce qu'on
faisait. Moi de mon côté je me suis occupé de suivre des groupes
qui répètent au Chabada pour les aider sur la production en fait. Pfel, lui de son côté a fait des Master
Class scratch dj. L'idée c'est qu'il y avait un échange
entre eux et nous. Ils nous apportent l'infrastructure et tout ce
qu'ils peuvent d'autre.
- Et en terme
d'artistes, quelles sont vos influences concrètement ?
(en chœur) -
C'est large ! (rires)
20syl - On s'est rencontrés
sur notre kif commun. A la base ça a été plutôt le hip hop des
années 90 avec l'émergence de ce qu'on appelait à l'époque le
trip hop avec des djs comme Shadow,
avec qui on joue sur scène ce soir. C'est vrai que c'est assez
hallucinant, c'est une de nos références d'origine on va dire, et
ça, ça a été la rencontre ! Après chacun a été creuser
dans ses affinités bien spécifiques. Ça va de la soul, au funk,
en passant par les musiques électroniques un petit peu plus
pointues, ou le rock. Enfin, c'est vrai que c'est difficile de
citer des artistes comme ça parce que du fait que notre instrument
n'est pas notre matière première pour travailler, c'est la
musique en général. On écoute énormément de choses, on a
beaucoup de disques, du coup c'est pas figé quoi.
- C'était une volonté
dans votre EP d'afficher toutes ces influences diverses ? Un
titre comme Someday ou Fuya qui sont complètement différents.
Atom - C'est même un peu la
base du projet. Justement parce que on devait au début aller
chercher la matière dans des disques. Donc forcément, au fur et à
mesure, C2C c'est un petit peu devenu ça, un mélange de styles
musicaux. Ça ne se limite pas non plus qu'à ça, mais c'est ce
qui peut caractériser le projet sur ce genre de morceaux.
- Comment
composez-vous vos morceaux ? De quoi ça part ?
Greem - Il n'y a pas de schéma
établit. Là pour cet album, on s'est enfermés un mois. En fait,
des fois on était en atelier solo où on faisait de la recherche
avec nos ordis, chacun dans notre coin sur des maquettes. Après on
se mettait aux platines comme on a put le faire à l'ancienne, en
jouant, en prenant des sons, sur des vinyles ou en utilisant
l'ordinateur. Et puis, après avec tous ces ateliers naissaient des
maquettes sur lesquelles on bossait. Il y en a un qui bossait
la-dessus, ensuite un autre revenait, etc... Et voilà ! On a
pas vraiment de méthode définie mais on arrive à s'en sortir en
faisant notre petite tambouille comme ça.
20syl - C'est vrai que dans le
processus il y a beaucoup de bricolage. C'est-à-dire qu'on a
essayé de se faire un parc d'instruments, de vieux synthés, de
différentes machines, des pédales, des choses comme ça. On
bricole ! On passe des sons on essaie des choses. Comme on ne
maîtrise pas forcément tout, on est souvent à trois sur une
machine pour réussir à faire sortir un son. Mais c'est un peu le
principe aussi.
- Comment avez-vous
vécu votre propulsion au devant de la scène après les
championnats du monde ? Tout de suite vous avez été mis
davantage dans la lumière qu'avant. Comment ça s'est passé par la
suite ?
Atom - Ça c'est l'image que
les gens ont de nous comme étant passés du stade d'inconnus,
d'amateurs, à maintenant. Si tu veux, nous en 2003 la première
année où on a gagné les championnats du monde, on se disait :
« Ah ouais, c'est cool, peut-être que derrière on va
pouvoir tourner, tenter notre chance ailleurs. On est champions du
monde ! » Sauf qu'en fait, on a que tourné en 2004,
2005, 2006. Et c'est en 2006 qu'on a commencé finalement à
tourner, à avoir des plans et ...
20syl - Je
sais pas, par exemple toi tu l'as vu quand, tu l'as sut quand qu'on
était champions du monde ? J'imagine assez tard tu vois.
Atom - C'était
en 2006, là on est en 2012... (rires) C'est toujours la
sortie d'un EP et les bons retours qu'il y a qui font qu'on est
entre guillemets « au devant de la scène ». Disons
nous, entre il y a un an et aujourd'hui, c'est peut-être ça le
truc. Mais finalement il n'y a pas grand chose de plus qui a
changé.
20syl - Même
nous, à une période on a vécu une certaine déception parce que,
quand tu gagnes un championnat du monde forcément tu t'attends à
descendre les Champs Élysée, à rencontrer le Président (rires)
Mais voilà, sans avoir des attentes de ouf, c'est vrai qu'on
s'attendait à ce qu'il y ait un truc quoi. Et au final on s'est
vite rendus compte que c'était quand même un milieu qui était
assez, pas fermé, mais en tout cas qui s'adressait à un public
très précis. Et que bon, ça nous ouvrait quelques portes, mais
c'était pas un truc de dingue non plus. Après, je pense que notre
succès repose en particulier sur les vidéos qu'on a mis en ligne
sur Youtube et qui ont été vues des millions de fois. Du coup en
effet, ça a fait une petite traînée de poudre. Mais hormis ça,
on est pas des footballeurs, donc quand on gagne un championnat du
monde, c'est pas encore...
IG - C'est
pas l'apogée !
Pfel - On
fait juste la teuf à la maison avec les potes.
- Autre question,
vous la sentez comment la Bretagne là ce soir ?
Greem - Très chaude !
(rires)
IG - Ah bah ça va l'être !
Vous êtes attendus les gars !
Greem - On vient pas mal en
Bretagne donc en général c'est un public qu'on voit.
Pfel - On nous a dit qu'on
était plébiscités par le camping hier donc on a la pression !
(rires) Des campeurs enragés. L'essentiel des morceaux, les
trucs les plus dynamiques qu'on a, on a vraiment tout condensé en
une heure. D'habitude c'est un peu plus long. Là ça va être très
très dynamique, je pense que ça devrait fonctionner. On joue pas
trop trop tard, y'a aussi du lourd à côté pour compenser, parce
que nous c'est vrai que c'est encore un créneau différent. C'est
pas de la grosse tabasse pendant une heure donc je pense que ça va
emmener les gens dans d'autres choses mais je pense qu'à cette
heure là ça va bien se passer.
- Vous allez passer
tous les morceaux de l'EP ?
Atom - Oui et plus !
Mais pas Someday.
20syl - Ouais c'est sur le set
d'une heure et demi qu'on le fait. Il a fallu faire des choix.
Atom - Et le pire c'est qu'il
reste des morceaux qui sont pas encore sortis.
- Quand est-ce que
l'album va sortir ?
Pfel - Probablement à la
rentrée.
- Et là vous tournez
jusque septembre ?
Atom - Ouais, là tout l'été
on tourne et jusqu'à la rentrée il y a des chances.
- Vous faites beaucoup
de festivals comme ça ?
Atom - Pas mal ouais. Juin,
juillet là il y en a quelques uns, quelques dizaines.
07 octobre 2012
17 septembre 2012
12 septembre 2012
02 août 2012
Wolfgang Gartner
2008 - Hook Shot
2009 - Wolfgang's 5th Symphony
Wolfgang Gartner - Wolfgang's 5th Symphony (Original Mix) by wolfganggartner
2010 - Animal Rights ft. Deadmau5
2010 - Animal Rights ft. Deadmau5
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